Le visage du tennis en Province Nord est en train de changer. Et au le club de tennis de Pouembout, on n’échappe pas à ces transformations qui s’opèrent à la vitesse grand V.
Par Aude Perron
Cela ne fait plus aucun doute. Au Club de tennis de Pouembout, on est bel et bien à l’aube des XIVes Jeux du Pacifique dont la Nouvelle-Calédonie sera l’hôte en 2011. Cela se voit déjà dans la remise à niveau des terrains : en terre battue synthétique, les deux nouvelles surfaces serviront de lieu d’entraînement des joueurs, entre les matchs disputés à Koné.
Mais il y a plus encore : à plus long terme et pour les jeunes. Thibault Hippocrate, le nouvel entraineur, arrivé de métropole au cours de l’an dernier, appuyé par trois jeunes éducateurs, est en train de donner une véritable impulsion au club. Il vient d’instaurer le Club Junior, « une formule préconisée par la Fédération française de tennis », justifie-t-il. Le volume horaire passe de une à deux heures de tennis par semaine et les séances d’entraînement se veulent plus ludiques, assurant une progression plus rapide des joueurs.
C’est entre autres à lui que l’on doit l’École de tennis de Paouta, une tribu de la commune de Pouembout. Du coup, la vingtaine de jeunes licenciés n’a plus à se déplacer en autobus affrété pour assister aux entrainements. « Je trouvais que c’était normal que ce soit nous qui nous déplacions là où les joueurs se trouvent », explique Thibault Hippocrate.
Le centre d’entraînement du Groupe Avenir provincial devrait aussi prendre de l’expansion. Pour l’instant, il est composé de cinq jeunes, âgés de dix à douze ans qui poursuivent des objectifs de classement et participent à des tournois en dehors du Caillou durant l’année scolaire. Mais ce groupe devrait bientôt s’ouvrir aux enfants nés jusqu’en 2004. « Le but, c’est d’avoir un niveau de jeu provincial à la hausse, dit Thibault Hippocrate. On veut former des seconds de série ».
En somme, l’entraineur de tennis ne manque pas d’idée ni de projet pour faire évoluer le tennis à Pouembout, pour le plus grand plaisir des jeunes et des adultes aussi. « Ici, il y a plus de choses à faire qu’en métropole et j’ai bien plus de marge de manœuvre », se réjouit-il.
Photo : A. P.
Les Jeux, ça change tout, Les Nouvelles Calédoniennes, 17 mars 2010.

